#2019
14/11/2019
Irrésistible Yvonnick Jagu !

Dominateur durant toute la saison, Yvonnick Jagu devenait Champion de France dans la catégorie Super 1600 pour la seconde fois consécutive au volant de sa Skoda Fabia, et ce, trois manches avant la fin de saison, au Rallycross de Touraine. La pilote nantais s’est confié sur le bilan de sa dernière saison en Rallycross, sur sa concurrence et les hauts et les bas de son année…

Quel est le bilan de la saison ?

« Pour moi c’est une saison plus que positive, d’un point de vue  « résultats ». Après l’achat de la Skoda en 2018, on l’avait entièrement démontée et préparée l’hiver dernier en lui apportant encore des évolutions et en espérant être suffisamment performants pour 2019, ce qui s’est avéré concluant dès la première course, à Lessay. Ensuite, nous avons enchaîné les différents meetings avec la ferme intention de décrocher le maximum de points pour augmenter notre avance au championnat, ce qui a été le cas. Ensuite, ce qui aussi joué en ma faveur, c’est que mes poursuivants directs ont fait des faux pas au cours de la saison, soit des contre-performances sportives, soit aussi peut-être des soucis techniques ou encore des faits de course. A un moment ils n’ont pas marqué les points nécessaires pour rester à mon contact. Rares seront les pilotes qui auront la possibilité de marquer autant de points en une saison ! »

Quel a été le point culminant de cette saison ?

« Là où j’ai vraiment pu asseoir ma suprématie sur ce Championnat de France, c’est lors de la Q3 au Rallycross de Faleyras, parce que dans cette manche, j’étais au coude-à-coude avec Jimmy Terpereau et comme il imprime une pression importante lorsqu’il roule… j’ai haussé mon niveau de jeu de tour en tour pour essayer de marquer la distance à tel point qu’il est parti à la faute. C’est à ce moment précis que je me suis dit que nous pouvions encore rehausser notre niveau, et qu’à partir de ce moment, ça deviendrait très compliqué pour lui de nous suivre. »

A l’inverse, quel a été le moins bon moment ?

« C’est le week-end de Lavaré, dans son ensemble. Je n’ai rien contre les organisateurs de manière générale, mais ça a été compliqué durant tout le week-end, du moment où nous nous sommes installés dans le paddock jusque pendant la course avec des conditions de piste qui n’étaient pas dignes d’un Championnat de France. Il y avait pourtant toutes les conditions pour que ce soit un bon week-end… »

Qu’est-ce qui a fait votre succès ?

« C’est la concrétisation de l’année d’apprentissage, en 2018, avec cette nouvelle voiture. Parce que l’an passé, on découvrait la voiture, je n’avais quasiment pas roulé avec avant d’attaquer la première course à Abbeville, donc il y avait un apprentissage de la voiture, mais aussi du pilotage, ou même encore les réglages. On avait également restructuré notre équipe car on partait de zéro après avoir tout perdu. En 2019, nous avions capitalisé tout ça, bien travaillé durant l’hiver sur la révision de la voiture, ce qui nous avait permis de commencer la saison en étant prêts, où on avait un niveau de performance quasi optimal dès la première course, sachant qu’un Championnat se gagne souvent dans les premiers mois. »

Quelle a été la course la plus disputée ?

« Certainement la première à Lessay, où à la régulière, nous avons mis tous nos concurrents derrière, ce qui revient à ce que je disais… qu’il faut marquer les esprits dès le début de saison pour pouvoir imprimer un bon rythme et bien commencer la saison. »

Quels sont vos projets pour 2020 ?

« Le projet à l’heure actuelle est d’arrêter. Après 17 saisons de Rallycross, je commence à sentir une certaine lassitude et fatigue… Il y a également ce sentiment d’objectif atteint ! Il y aussi un aspect stratégique pour la revente de la voiture, puisqu’à l’heure actuelle elle est très performante, parfaitement en état puisqu’elle est prête pour la saison 2020 ! »