Engagée initialement en 2020 en Coupe de France féminine FFSA de Rallycross, Carla Delhommais aurait dû faire ses débuts en compétition l’an passé. La crise sanitaire a repoussé son arrivée, mais la jeune pilote originaire de Tours a pu s’essayer aux courses en peloton en participant au meeting d’Essay en octobre dernier. Elle nous parle de son parcours et de sa préparation en vue de la saison à venir…
Comment es-tu arrivée en Rallycross ?
Carla : « J’ai 20 ans. Depuis mes 14 ans, j’ai assisté aux courses de Rallycross avec mon père notamment, qui faisait du Rallye et qui souhaitait nous faire découvrir le sport automobile. Au départ, je ne pensais pas que ça me plairait autant, mais à force d’assister aux courses, j’ai eu de plus en plus envie d’y prendre part et de rouler moi aussi.
Après avoir fait part à mon père, de mon souhait de rouler, il m’a dit de monter un dossier de sponsoring, pour démontrer ma motivation, chose que j’ai faite. Nous avons donc fait le tour des magasins autour de chez nous pour parler de notre projet qui devait initialement débuter en 2020.
A l’époque, nous avions pour projet de louer une Twingo, en l’occurrence celle de Brandon Gauthier.
Malgré la saison blanche, nous avons tout de même souhaité réaliser des essais. Nous avons donc roulé deux fois à Mayenne et une fois à Lavaré avec comme objectif de prendre en main la voiture mais également de découvrir et d’apprendre les circuits.
Au fur et à mesure des essais, je voyais une réelle amélioration de mon pilotage.
On s’est posé la question par la suite de participer ou non à la seule course de l’année, à Essay. Puis on s’est dit que ça pouvait être une bonne opportunité de me confronter aux autres concurrents et de pouvoir découvrir cet « effet de groupe ».
Comment s’est déroulée ta première course en Rallycross ?
C : « J’appréhendais beaucoup, notamment lors des premiers départs, lorsque j’ai vu que je partais à côté de Camille Barbe et Alizée Pottier, mais passée cette peur, ça s’est super bien passé.
J’ai été pas mal rassurée, notamment par Camille qui est venue me voir avant le départ pour me donner quelques conseils.
Je suis arrivée sur place en n’ayant pas d’objectif, à part celui de me faire plaisir et que je continue de prendre la voiture en main.
J’ai eu l’occasion de rouler sous la pluie le dimanche matin, mais aussi sur le sec, ce qui m’a beaucoup appris. Lorsque j’ai vu que je me débrouillais bien sur la pluie, avec un cinquième et sixième temps lors des essais libres, je me suis rendu compte que c’était faisable et ça m’a boostée pour le reste de la journée.
Malheureusement, je me suis arrêtée aux portes de la demi-finale mais ça a été une super expérience. »
Comment te définirais-tu en tant que pilote ?
C : « Avant d’arriver en Rallycross, j’ai fait du basketball pendant plusieurs années, ce qui m’a donné le goût de la compétition, l’envie de gagner, de rendre fier ses proches.
Concernant le Rallycross, je me sens motivée, j’ai envie de donner le meilleur de moi-même et de rendre fier ma famille mais aussi mes partenaires. »
Pourquoi avoir attendu 2020 pour vouloir se lancer ?
C : « J’ai une très bonne copine en Rallycross (Célia Dréan) avec qui nous souhaitions nous lancer depuis déjà un petit moment, et nous nous sommes dit que c’était l’occasion. Nous nous sommes motivées mutuellement. »
Quel sera ton programme en 2021 ?
C : « Lorsque Brandon Gauthier a mis sa Twingo en vente, avec mes parents nous avons fait le choix de l’acheter pour pouvoir rouler cette saison.
Nous serons donc engagés sur toute la saison. Concernant les évolutions sur la voiture, nous l’avons récupérée il y a seulement deux semaines, ce qui ne nous a pas encore laissé de temps pour la préparation. Mon père qui a l’expérience du Rallye, pourra s’en occuper.
De mon côté, à force de rouler, je commence à identifier les axes d’amélioration.
Pour 2021, j’espère que nous pourrons être sous la structure de Clément Jan, avec Célia (Dréan) également, afin de pouvoir s’aider mutuellement ! »