#2020
09/10/2020
Le défi de Grégory Fosse

Pensionnaire du Championnat de France Super 1600 depuis plusieurs saisons, Grégory Fosse s’est lancé un nouveau défi cette année, profitant de la pause liée à la pandémie de Covid-19, en prenant part à la série RX2. Pourquoi le RX2 ? Comment s’est passée cette première à ce niveau? Il nous en parle…

Comment êtes-vous arrivé au RX2 ?

Grégory : « Étant donné que le Championnat de France n’avait pas lieu, j’ai cherché une solution pour pouvoir participer à au moins une épreuve cette saison. On a hésité entre le Championnat d’Europe Super 1600 ou le RX2… Puis j’ai été mis en contact avec Andreas Erikson. Ce dernier m’a fait une proposition pour rouler avec eux, et c’est comme ça que ça s’est fait ! J’ai donc participé à une épreuve du Championnat, qui se composait d’une double manche lors d’un même week-end. »

 

Comment s’est passé le week-end?

G : « Plutôt bien ! Au départ, c’était plutôt stressant… Les circuits danois sont complètement différents de ce que l’on peut connaître en France, avec des parties purement en terre et des parties très rapides. Ça a été difficile au départ de s’y habituer, d’autant plus en raison de la météo complètement changeante du week-end, où on alternait entre la pluie et le beau temps et qui altérait les conditions de piste.

 

Lors des essais du vendredi, j’avais plus de deux secondes de retard au tour par rapport au premier, puis j’ai réussi à revenir dans le match assez rapidement. Le samedi, j’ai atteint la demi-finale, dès le premier jour de compétition. Malheureusement, le dimanche, je n’ai pas fait de demi-finale, mais j’ai réussi à me rapprocher des premiers en étant à moins d’une seconde au tour. J’étais plus dans le match ! »

 

Rouler en RX2, c’était une première ?

G : « J’avais effectué huit tours au volant d’une RX2 l’an passé. C’était lors d’une journée d’essais organisée le lendemain de la manche à Lohéac. Donc, c’était comme si je ne connaissais pas la voiture. Il a fallu partir d’une page blanche, apprendre la voiture. C’était également la première fois que je roulais avec une quatre roues motrices, puisque je suis habitué à rouler avec la Super 1600, donc c’était vraiment un changement pour moi. La RX2 comporte également cent chevaux de plus qu’une Super 1600. J’ai eu beaucoup de choses à apprendre en peu de temps, mais c’est vraiment une voiture agréable à piloter. »

 

 

Quelles ont été les différences notables par rapport à ce que vous avez l’habitude de voir en Championnat de France ?

G : « La première chose qui m’a marqué, est la piste. Elle est vraiment différente ce que l’on peut avoir en France. Aucune piste ne se ressemble. Il s’agissait d’un circuit en « 8 », avec un pont et un tunnel, c’est déjà quelque chose d’étrange. Les parties terre ne comportent pas de bitume en dessous. Le fait de rouler à huis-clos est assez spécial, nous ne sommes pas habitués à ça… ça ressemble davantage à une journée de tests qu’à une course.

Au niveau des pilotes, le niveau était très élevé, avec des pilotes qui sont habitués à ces voitures, mais aussi à ces circuits, car la majorité d’entre eux vient de Norvège, Suède ou encore Finlande.

Ça m’a appris beaucoup de choses, et je pense que cette expérience sera bénéfique pour mon avenir dans le Rallycross. Ça m’a permis de pouvoir intégrer un Championnat qui est relevé, et qui est assez important au niveau de la médiatisation. »

 

Est-ce que c’est quelque chose qui pourra vous attirer, pour l’an prochain, ou plus tard ?

G : « Pourquoi pas ? Après, il est certain que ça m’a vraiment plu de rouler dans ces voitures-là, c’est très intéressant, mais c’est un budget vraiment important, bien plus qu’en Championnat de France. Les circuits sont aussi assez loin, dans les pays nordiques, ce qui complique la chose. Donc ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant. 

Pour cette fin de saison, rien n’est prévu à l’heure actuelle. Le but est de travailler sur le budget pour l’année prochaine et essayer de faire la saison complète. »