#2020
19/11/2020
Le circuit pour Paul Cocaign

Tandis que beaucoup de pilotes du Championnat de France Junior de Rallycross FFSA faisaient le choix de rouler à l’étranger, certains décidaient plutôt d’expérimenter leur monture – la nouvelle Renault Clio V – sur un autre terrain, comme le circuit. C’est le cas de Paul Cocaign, qui décidait de s’essayer à la Clio Cup où pas moins de 25 pilotes se battent en peloton. Le pilote sarthois nous parle de son choix et de son expérience sur les circuits.

Photo : DPPI 

Pourquoi avoir fait le choix de la Clio Cup ?

Paul : « Nous avions acheté la Renault Clio V pour rouler en Rallycross. Lorsque le Championnat a été annulé, nous nous sommes retrouvés avec la voiture sur les bras. L’idée était quand même de la faire rouler cette saison. On s’est assez rapidement rapproché de Renault Sport pour avoir le kit de transformation et pouvoir passer en configuration circuit.

A la base, quand nous nous étions engagés avec la Clio RX, c’était aussi dans l’idée de pouvoir s’essayer à d’autres disciplines avec une même voiture.

Nous nous sommes retrouvés à faire du circuit un peu plus vite que prévu finalement ! »

 

Comment t’es-tu préparé à ta première course en circuit ?

P : « Nous n’avons pas pu rouler lors de la première manche à Nogaro, mais avons débuté lors de la seconde, à Magny-Cours. Ça s’est fait assez rapidement puisqu’entre le moment où nous avons pu avoir le kit et la première course, nous n’avons pas pu faire d’essais. J’ai seulement pu effectuer un déverminage quelques jours avant la course. Sans préparation les débuts ont un peu fait place à l’improvisation.

De mon côté, je m’étais beaucoup préparé en regardant des vidéos pour bien apprendre le circuit. »

 

Comment se sont passées les courses ?

P : « Au début ça a été un peu compliqué. C’était 100% découverte. Il y a un gros niveau et tout le monde est assez proche en terme de chronos. Il a fallu se mettre rapidement dans le rythme. Honnêtement, au début j’ai un peu pris une claque par rapport aux pilotes qui occupaient les premières places du classement mais lors du premier week-end, j’ai réussi à me rapprocher du milieu du peloton ce qui était mon objectif. Côté mécanique, nous n’avons eu aucun soucis. Donc pour une première expérience c’était plutôt positif.

Pour la deuxième course au Castellet, on connaissait déjà la voiture ce qui nous a facilité la tâche. Le dimanche, j’ai réussi à me rapprocher de la tête de course puisque je me situais dans la même seconde que la pôle. Au final j’ai terminé dans le Top 10 avec une deuxième place en Junior, donc je suis plutôt satisfait. Le rythme en course commence à être vraiment bon.

Nous aurions dû ensuite rouler à Ledenon avec pour objectif de rester dans cette dynamique. »

 

 

En venant du Rallycross, quelles ont été tes difficultés et tes facilités à t’adapter à cette discipline ?

P : « Ce qui m’a paru assez compliqué au début c’était de rouler avec des pneus slick. Il faut vraiment bien les faire monter en température surtout sur une traction comme la Clio, c’est pas évident de chauffer les pneus à l’arrière, par rapport au rallycross où nous n’avons même pas le temps de les faire chauffer avant la course. La piste est beaucoup plus grande et large, il y a beaucoup de dégagement et c’est plutôt une bonne chose. En comparaison avec le Rallycross où il n’y a pas vraiment de dégagement.

La trajectoire aussi diffère d’une discipline à l’autre. Lorsqu’en Rallycross, la trajectoire va être plus ou moins la même notamment sur les parties terre où la trace se fait, en circuit, il y a plusieurs trajectoires possibles et il faut donc trouver la bonne. Le fait de rouler beaucoup plus qu’en Rallycross facilite les choses pour pouvoir essayer des choses. »

 

Qu’est-ce que cette expérience pourra t’apporter en Rallycross ?

P : « Ca pourra certainement m’aider au niveau de la précision. Lorsqu’on est sur un grand circuit comme celui du Castellet, il faut vraiment tout optimiser jusqu’au moindre centimètre de la piste pour ne pas perdre de temps dans les grandes lignes droites.

En Clio Cup, le peloton est assez resserré, ce qui fait de belles bagarres en piste. Ça pourra également être bénéfique en Rallycross. »

 

Quel sont tes projets pour l’an prochain ?

P : « Il est certain que ça m’a plu, et ça a également plu aux personnes qui m’entourent, aux partenaires etc. A l’avenir il est certain que c’est quelque chose qui nous intéresse. Pour la saison prochaine, nous n’avons encore rien prévu. C’est possible qu’on fasse du Rallycross, mais c’est aussi possible qu’on veuille continuer en circuit pour poursuivre notre progression. »